Les apports des activités de l’ordre de l’ordinaire avec parents et enfants dans les dispositifs d’aide-contrainte du champ de la protection de l’enfance
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Si les injonctions politiques en faveur d’une plus grande participation des parents et des enfants aux interventions qui les concernent font consensus dans le champ de la protection de l’enfance européen et américain, leur conjugaison avec des impératifs de protection ainsi que la nécessité de leur inscription dans une visée de l’intérêt supérieur de l’enfant sont sources de nombreuses tensions et difficultés persistantes.
Ce projet, financé par Fond national suisse, s’intéresse précisément à la manière dont les pratiques actuelles du champ de la protection de l’enfance tentent de répondre à la fois aux injonctions de participation (des parents et des enfants) et de protection (de l’enfant) dans des dispositifs d’aide-contrainte (placements). Plus particulièrement, il tend à décrire ce qui se joue pendant des moments de coprésence (parents, enfants, professionnel·les) en appui sur des activités de l’ordre de l’ordinaire (jouer, manger, parler, …).
Ce projet analyse les pratiques dans deux institutions de placement du canton de Vaud accueillant des enfants en âge scolaire. Dans une démarche d’analyse du travail, ce projet prend appui sur des films d’activités, des entretiens avec les professionnel-le-s et si possible avec les parents et les enfants. Il vise à modéliser des manières de faire encore embryonnaires dans les pratiques, pour renforcer les possibilités de participation des familles aux interventions qui les concernent et pour soutenir la qualité de la formation des professionnel-le-s en travail social.